Je suis tombé sur un article de Wolfram au titre bien exotique. Comme je trouve le nom très beau, j’en fais un petit billet. Je pense que ce terme va être de plus en plus connu dans les semaines à venir. Actuellement Google donne 11 700 pages.
Je vous laisse lire la définition sur Wikipedia.
Vous avez déjà pu en voir un extrait sur mon blog ici pour l’explication des fentes d’Young.
Ce film a été controversé lors de sa sortie aux Etats-Unis parce que bien sûr, il n’est pas réaliste. Même si certains passages font penser à un documentaire.
Ce film n’est donc pas à prendre au premier degré. Cependant ce que je trouve intéressant dans ce genre de films, c’est de voir comment on peut présenter de façon divertissante des concepts sur lesquels de nombreux philosophes et scientifiques ont réfléchi. Il est clair que dans le format d’un film, tout ne peut pas être expliqué, mais l’essentiel est d’amener les gens à se poser des questions et à approfondir le sujet par la suite. Si on va voir le film avec cet esprit critique essentiel, on peut passer un assez bon moment.
Par contre, si on attend du film une vérité, ou même un début de vérité, il vaut mieux ne pas aller le voir.
Le film remet sur le tapis une question vieille comme le monde : qu’est-ce que la réalité ?
Cette question est toujours d’actualité, et d’autant plus depuis la découverte de la physique quantique qui n’offre pas vraiment de réponses ou plutôt elle offre plusieurs réponses : Selon les différentes interprétations de la mécanique quantique, la réalité n’est pas la même. Le film choisit évidemment les interprétations les moins réalistes (au sens philosophique du terme).
La version originale est disponible sur Youtube (en plusieurs parties). Voici le début :
Ce genre de film m’amène à me poser les questions suivantes : Comment intéresser les gens à la science sans leur asséner des vérités rébarbatives ? Comment éveiller leur curiosité ? Et surtout comment leur faire comprendre que la science est une des meilleures voies à suivre pour assouvir sa curiosité ?
Les gens savent que l’homme est faillible, et par conséquent les sciences de l’homme aussi. C’est ce qui rend aussi les sciences intéressantes. Pourtant, la façon dont les sciences sont enseignées à l’école donne l’impression d’une vérité absolue déjà découverte depuis plusieurs siècles. Si des élèves ont ce sentiment, il me paraît normal que les sciences soient délaissées comme elles le sont actuellement dans beaucoup de pays. Outre le fait que c’est un domaine assez difficile, les élèves peuvent penser qu’il ne reste plus rien à découvrir. Et pourtant…
c’est tout le contraire, plus on avance en science, plus on découvre de nouveaux problèmes : Actuellement, les fondements de la mécanique quantique restent problématiques, l’unification de la gravitation et de la mécanique quantique aussi, la cosmologie n’explique pas bien le mouvement des galaxies (d’où l’hypothèse de la matière sombre)…
D’un autre côté, le risque est de prendre ces arguments pour les tourner en faveur des pseudo-sciences (c’est de là que naît la controverse sur le film). La base de toute science est l’esprit critique et la méthode dite scientifique.
La fête de la science aura lieu partout en France du 8 au 14 octobre. Pour plus d’informations, voir ici.
Pour l’Ile-de-France, voir ici. Pratique : le site propose de définir son propre programme en remplissant son panier comme sur un site de vente en ligne.
Préparez votre programme.
En informatique, les nombres aléatoires sont plutôt difficiles à obtenir. En fait, il est impossible de créer de vrais nombres aléatoires à partir d’algorithmes fonctionnant sur les ordinateurs classiques. Les algorithmes permettant de générer des nombres dits pseudo-aléatoires sont obligés de se répéter au bout d’un certain temps.
Les nombres aléatoires sont très importants pour divers algorithmes d’optimisation (Monte-Carlo, algorithmes évolutionnaires…), de simulation statistique, cryptographie… Et lorsqu’ils ne sont pas vraiment aléatoires, les résultats peuvent être faussés.
Jusqu’à récemment, il fallait se contenter de générateurs de nombres pseudo-aléatoires. Un des meilleurs algorithmes pour la génération de nombres pseudo-aléatoires est le Mersenne Twister. Cet algorithme n’est par contre pas adapté pour les besoins de la cryptographie.
Depuis 1998, le site http://www.random.org/ propose des services de génération de vrais nombres aléatoires en utilisant les fluctuations atmosphériques. Les nombres aléatoires proviennent donc d’un système chaotique et on sait que ces systèmes ne sont pas prédictibles (contrairement à un générateur de nombres pseudo-aléatoires) même s’ils sont déterministes.
D’un autre côté, la physique quantique permet aussi d’obtenir de vrais nombres aléatoires. Bien que les équations quantiques (Schrödinger ou Dirac) soient déterministes, elles portent sur des amplitudes de probabilités. La physique quantique est donc considérée comme intrinsèquement aléatoire. La société id Quantique, spécialisée dans la cryptographie quantique fournit un vrai générateur de nombres aléatoires depuis 2004. C’est un matériel que l’on peut acheter sous forme d’un composant électronique, d’une carte PCI ou d’un appareil USB externe depuis peu.
Et maintenant, à l’ère du Web 2.0, de l’architecture SOA, je viens de découvrir un nouveau service de génération de nombres aléatoires : Quantum Random Bit Generator Service.
Ce service s’appuie sur un générateur de nombres aléatoires quantique, le QRBG121. Plusieurs clients existent pour appeler ce service : en Java, en C++, en Matlab, Octave…
Quelques exercices pour jouer un peu avec les nombres aléatoires (et en particulier, voir comme il est difficile pour nous d’en générer) : Can You Behave Randomly? (Laissez-moi un commentaire si vous faites une séquence aléatoire. Moi, je n’ai pas réussi )
Les cinq grands problèmes de la physique théorique actuelle selon Lee Smolin :
Unifier la relativité générale et la physique quantique.
Comprendre la physique quantique.
Aller au delà du modèle standard de la physique des particules. En particulier, trouver une théorie expliquant toutes les particules ainsi que les différents paramètres du modèle standard (masse, constantes de couplage…)
Expliquer comment la nature détermine les variables du modèle standard.
Si la constance de la vitesse de la lumière est remise en cause, alors il faut approfondir les conséquences pour la relativité restreinte et pour la constante de Planck.
John Baez a écrit un billet sur le nombre 24. Ce nombre correspondant au jour de mon anniversaire (dans le calendrier Grégorien), je suis obligé de laisser un lien sur cet article dans lequel on apprend beaucoup de choses : More Mysteries of the Number 24 | The n-Category Café
Ce dessin animé explique en 5 minutes une des expériences qui montrent pourquoi la physique quantique est un casse-tête qui occupe les physiciens (et/ou philosophes) depuis plus de 80 ans.
Bien sûr, il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce qui y est dit. J’ai lu quelques commentaires sur Youtube qui critiquent tel ou tel passage de la video. Mais je pense que le but n’est pas d’expliquer comment se comportent les particules quantiques, mais plutôt de retracer en quelques minutes les différentes hypothèses que des physiciens, voire des philosophes, ont pu avancer pour expliquer le comportement étrange des électrons.
Pour moi, ce petit film est bien fait et donne envie de s’intéresser à ce phénomène. Bon, j’avoue, mon intérêt n’est pas nouveau
En tout cas, si on veut voir plus de scientifiques dans les universités dans les années à venir, je crois que quelques films comme ça pourrait initier quelques vocations. Après tout, les sciences ne sont pas une technologie dont on connaît les tenants et aboutissants. Les sciences sont un questionnement (et émerveillement) permanent au sujet d’un monde encore mal connu.
C’est un peu de la propagande ou de la pub, si on veut.