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Modélisation dimensionnelle 3

Posted By Sebastiao Correia On 23 novembre 2006 @ 21:32 In Aide à la décision | Comments Disabled

On s’intéresse ici à la chaîne de valeur, aux différents modèles de stocks et à l’architecture de bus entre autres choses.

La chaîne de valeur décrit le flux logique des activités principales d’une organisation. Par exemple, pour un ditributeur, on peut avoir la chaîne de valeur suivante :

Commande émise par le détaillant -> livraison à l’entrepôt du détaillant -> stock de l’entrepôt du détaillant -> livraisons aux mag. de détail -> stock du mag. de détail -> ventes mag. de détail.

Alors que le chapitre 2 du livre traitait des ventes de produits (à l’aide de faits additifs), le présent chapitre traite de la gestion de stocks. Dans ce processus, les stocks d’hier ne sont pas nécessairement complètement différents des stocks d’aujourd’hui. Dans un instantané de stocks, les faits de stock (par ex. valeur au coût en euros) sont dits semi-additifs, car ils ne sont pas additifs selon toutes les dimensions.

Toutes les mesures enregistrant un niveau à un moment donné (niveaux de stock, solde de compte et mesures d’intensité telles que des températures) sont intrinsèquement non additives sur les dimensions date et éventuellement sur d’autres dimensions. De telles mesures peuvent être agrégées utilement dans le temps, par exemple, en faisant la moyenne des différentes périodes.

Des quantités non additives ne sont pas stockées dans la table de faits. Par exemple le retour de marge brute sur stock (RMBSS) qui mesure la qualité de l’investissement de l’entreprise dans ses stocks n’est pas stocké dans la table de faits, mais les informations permettant de le calculer sont stockées.

Une autre façon de modéliser les stocks est via une table de transactions de stock. Seule une table de faits au grain de la transaction permet de répondre à des questions très fines comme celles portant sur le nombre de produits mis dans un casier puis prélevés le même jour ou encore les produits renvoyés au fournisseur…
Cependant, ce type de table ne suffit pas pour toutes les analyses même si en théorie, il est possible de retrouver les cumuls des stocks.

Un 3ième type de table de faits de stock est l’instantané récapitulatif. La table de faits a de multiples clés externes basées sur des dates dans une ligne qui récapitule la vie du produit.

Un bus d’entreprise est indispensable à la construction d’un entrepôt de données. Il permet de réaliser les différents marchés d’infos à différents moments par différentes équipes de développement.
La matrice de bus est le document le plus important de la phase amont de la réalisation d’un entrepôt. Les lignes de cette matrice sont les processus de l’entreprise, les colonnes sont les dimensions. En lisant une ligne, on a toutes les dimensions d’un processus. En lisant une colonne, on a les dimensions partagées entre les processus et donc les interactions entre processus. Ce document peut servir en fait à la conception de l’ensemble de l’entrepôt, à la gestion du projet et à la communication.
Sans ce document pour assurer une cohérence globale, il est fort probable que chaque marché d’infos devienne incompatible avec les autres.

Le forage transverse (drill accross) devient possible lorsque plusieurs tables de faits partagent des dimensions.
Pour être partagée entre différents marchés d’infos, une dimension doit être conformes, i.e. « identique à la dimension la plus granulaire et la plus détaillée » (ou un sous-ensemble strict de cette dernière) avec les mêmes clés de dimension et les mêmes noms de colonnes d’attributs. Pour partager des dimensions, l’organisation doit définir un groupe de personnes (une autorité de dimension) pour gérer et diffuser les dimensions conformes (à l’aide d’une publication de type push pour garantir la cohérence au sein de l’entreprise).

Outre cette mise en conformité des dimensions (qui représente 90% du travail), il y a aussi la mise en conformité des faits. En particulier, il est crucial que des faits conformes aient le nom si et seulement s’ils ont la même interprétation.

Source : Ralph Kimball et Margy Ross, « Entrepôts de données, guide pratique de modélisation dimensionnelle [1]« , 2ième édition.


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