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Réchauffement climatique

Classé dans : Science — Sebastiao Correia 8 avril 2010 @ 0:13
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Un documentaire intéressant vient de passer sur Arte : Le secret des nuages.

Il présente les travaux d’un physicien danois, Henrik Svensmark, qui a mis en corrélation l’activité magnétique du soleil, les rayons cosmiques et les formations de la couche nuageuse, régulatrice des températures terrestres.

Selon lui, les nuages ne sont pas la conséquence du climat mais plutôt sa cause et le GIEC avoue ne pas bien comprendre le mécanisme de formation des nuages. L’absence de nuages produirait au sol une énergie d’un ordre de grandeur supérieur à l’effet reconnu comme étant dû à l’activité humaine. L’importance des nuages dans le climat n’est donc pas à négliger.

Selon ses recherches, lorsque l’activité magnétique du soleil est forte, la terre (et une bonne partie du système solaire) se trouve mieux protégée des rayons cosmiques grâce au vent solaire. Toujours selon Henrik Svensmark, ces rayons cosmiques sont à l’origine de la formation des nuages (et notamment des nuages de basse altitude). Plus il y a de rayons cosmiques qui atteignent la Terre, plus la couche nuageuse est épaisse.

Les nuages, qui représentent 65% de la surface de la Terre, ont pour effet de réfléchir la lumière du soleil et par conséquent d’empêcher le réchauffement de la surface de la Terre. Lorsqu’il y a peu de rayonnements cosmiques, il y a moins de nuages et le rayonnement du soleil réchauffe donc plus la Terre. Le documentaire explique les points suivants :

  1. Les rayons cosmiques participent à la formation des nuages.
  2. Les différentes périodes de réchauffement climatique sur Terre coïncident avec des périodes de forts rayonnements cosmiques.
  3. Ces périodes de forts rayonnements cosmiques s’expliquent par le parcours du système solaire autour du centre de la galaxie en une année galactique (environ 250 millions d’années).  Le système solaire traverse en effet les 4 bras de la Voie Lactée et chaque traversée s’accompagne d’une augmentation du rayonnement cosmique (voir les travaux de Nir Shaviv).

Henrik Svensmark et son équipe ont mené des expérimentations pour prouver l’influence des rayons cosmiques dans la formation des nuages. Les résultats restent controversés.

Le CERN s’est lancé également dans une vérification de ces expériences avec le projet CLOUD. Dans cette présentation, les images du satellite CERES montrent comment les rayonnements de courte longueur d’onde sont réfléchis par les nuages et comment les nuages retiennent les rayonnements infrarouges provenant de la Terre. On retrouve également une présentation de la corrélation entre le refroidissement du climat et la traversée par le système solaire des bras de notre galaxie tous les 140 millions d’années environ (transparent 15). Ces fortes variations climatiques sur ces longues périodes ne semblent pas corrélées par contre à la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Ceci prouve que le CO2 n’est pas l’unique facteur responsable du réchauffement climatique.

Beaucoup d’incertitudes existent encore concernant l’augmentation de la température moyenne ces dernières décénies : Le niveau de la mer a augmenté tout au long du 20ième siècle, mais cette augmentation est linéaire et n’accélère pas. Les modèles de climat actuels montrent une augmentation de la température dans la troposphère alors que les mesures satellites montrent une augmentation de la température dans les couches plus basses de l’atmosphère. Tout ceci montre à quel point la compréhension actuelle de ces phénomènes reste limitée.

L’exposé présente un mécanisme physique pouvant expliquer comment les rayons cosmiques peuvent augmenter les aérosols à l’origine des nuages (transparent 29). Mais il ne paraît pas encore complètement prouvé que les rayons cosmiques soient les principaux responsables de la formation des nuages.

Pour conclure, beaucoup de questions sont posées par ces mesures, estimations et simulations. La plus importante d’entre elles est bien sûr de savoir si le réchauffement climatique qui semble avoir lieu actuellement est naturel ou le fait de l’homme. L’expérimentation CLOUD et d’autres se poursuivent afin d’améliorer notre compréhension du climat…

2 commentaires

  1. à lire également :
    http://ec.europa.eu/research/research-eu/63/article_6317_fr.html
    bien que tout soit dans le titre : «Tout scientifique se doit d’être sceptique»

    A la fin de l’article, on n’est guère plus avancé si ce n’est qu’il faut respecter les différents points de vue et attendre que la science fasse son travail de décantation pour supprimer les théories inadaptées.

    Un projet qui permettra peut-être d’y voir plus clair : http://137.44.8.181/millennium

    Commentaire par Sebastiao Correia — 20 mai 2010 @ 19:40

  2. Vous indiquez :
    « On retrouve également une présentation de la corrélation entre le refroidissement du climat et la traversée par le système solaire des bras de notre galaxie tous les 140 millions d’années environ (transparent 15). Ces fortes variations climatiques sur ces longues périodes ne semblent pas corrélées par contre à la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Ceci prouve que le CO2 n’est pas l’unique facteur responsable du réchauffement climatique. »
    Je ne comprends pas votre conclusion, pour moi cela indiquerait plutôt que l’effet cosmique va peut être réduire l’effet du réchauffement climatique produit par nos émissions de gaz à effet de serre….
    A vous lire

    Commentaire par Fumey — 28 juin 2013 @ 19:50

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